La léproserie / maladrerie de Gravigny

6/07/2004 | Actualités

Coup de cœur

Les atteintes à notre patrimoine sont quotidiennes. A les dénoncer toutes, nous passerions pour des esprits chagrin. Aussi sommes-nous particulièrement heureux de saluer ici l’action de la commune de Gravigny pour sauver d’une fin tragique sa léproserie / maladrerie et lui redonner bientôt une nouvelle destinée. La « Fondation du Patrimoine » sur l’intervention de notre présidente et pour laquelle l’AMSE assure les montages de dossiers signait le jeudi 24 Juin 2004 une convention dans le cadre du projet de restauration.

Le premier édifice, daté de 1160, était une léproserie située comme il se doit à l’époque en dehors de la ville dans un endroit retiré. Il n’y eut jamais plus de 21 lépreux vivant sous le régime des couvents et la direction d’un prieur, lui-même un lépreux. Plus tard, avec la disparition de la lèpre et les épidémies de peste, la léproserie devint maladrerie.

On sait qu’en 1206, Philippe-Auguste devenu Roi de France était donateur à cet établissement. Dans sa dernière affectation, le domaine était une ferme, et les dernières décennies, dans une urbanisation galopante aux portes d’Evreux, ont vu la vente du domaine racheté par préemption par la ville de Gravigny consciente de son importance historique.

Certes il ne s’agit pas d’un modèle remarquable d’architecture mais, s’il ne reste rien du XIIe siècle de visible à ce jour, l’empreinte des XIIIe, XIVe, XVe, XVIe et XVIIe siècles est marquée dans ces murs. Nous n’avons pas le savoir pour établir ici un dossier complet*, mais nous tenions à vous livrer rapidement ces lignes et photos en vous donnant rendez-vous dans quelque temps pour vous en dire plus.

* Nous avons emprunté ces éléments à Madame Perrin, historienne du lieu que nous remercions, dans l’attente d’une communication plus étoffée de sa part.