Coup de cœur pour Rouge-Perriers

Coup de cœur pour Rouge-Perriers

Coup de cœur pour l’église de Rouge-Perriers…
Cette petite commune du canton de Beaumont-le-Roger compte seulement 235 habitants. Emmenée par son maire, Monsieur Jean-Claude ROUSSELIN, et avec au départ l’étroite collaboration de l’AMSE, elle a récemment terminé la restauration de l’intérieur de son église. Celle-ci a été inaugurée le 1er novembre 2002 par une messe célébrée par Monseigneur David, évêque d’Evreux. Les travaux (réfection de la voûte, des enduits et mise en place de l’éclairage) ont été menés de façon remarquable. Ils respectent l’authenticité de l’édifice et constituent un bel exemple de ce qui peut être fait même dans des communes aux revenus modestes.

Belle récompense pour la commune : les travaux de réfection du clocher ont permis la découverte de panneaux peints datés du XVIe siècle. L’interprétation de ces panneaux fera l’objet d’une présentation dans un prochain bulletin.

 

Coup de cœur pour Madame Lydie Chareyre

Coup de cœur pour Madame Lydie Chareyre

Sainte-Opportune-du-Bosc : Coup de cœur pour Madame Lydie Chareyre
Sainte-Opportune-du-Bosc

Seule et avec des moyens modestes, mais une grande ténacité, elle œuvre pour que ce qui reste de la magnifique chapelle romane Saint Lubin, transformée par de précédents propriétaires en une remise agricole, ne se dégrade pas davantage.

Regret pour la chapelle de l’Ecole des Roches

Regret pour la chapelle de l’Ecole des Roches

D’aucuns l’ignorent peut-être : il y a dans l’Eure, près de Verneuil-sur-Avre, une école de grand prestige, l’Ecole des Roches. Son renom n’est plus à faire, et dépasse depuis longtemps les frontières de l’hexagone, attirant également une « clientèle » internationale. Mais si nous en parlons aujourd’hui, c’est pour dénoncer un scandale qui ternit la réputation de cet établissement : l’état d’abandon de sa chapelle, œuvre du grand architecte vernoléen Maurice Storez. La présence d’une édifice religieux dans une école privée, même s’il y a plusieurs confessions, n’est pas surprenante, et témoigne d’une époque où la pratique du culte à l’école était courante. La France est depuis près d’un siècle laïque. De plus, comme dans bien d’autres pays, la pratique religieuse est allée diminuant ces dernières décennies, entraînant sans doute peu à peu l’abandon de la chapelle. D’anciens élèves s’en étaient émus, qui en 1997 avaient organisé une souscription pour la restauration de la toiture, comme en témoigne une plaque gravée encore visible.

Survint la tempête de décembre 1999, qui arracha la toiture et abattit une partie des murs. On peut comprendre que devant l’ampleur des dégâts, la Direction de l’établissement ait pris la décision de ne pas restaurer cet édifice, qui ne servait plus, ou en tous cas plus assez. Mais cela aurait au moins pu être fait proprement, dignement, en vidant et nettoyant méthodiquement le bâtiment. Aujourd’hui, il nous présente une vision désolante : livres et symboles religieux, vêtements du culte et autres accessoires jonchent un sol souillé. Les vitraux sont brisés et la sacristie, seule à être restée couverte, sert d’abri à des actes bien éloignées de sa dévolution originelle. Seuls rescapés du saccage : les restes de l’orgue récupérés pour être rénovés et intégrés dans l’instrument qui vient d’être construit pour l’église d’Ivry-la-Bataille. De nombreuses générations ont vécu une tranche de leur vie dans ce lieu de recueillement. Point n’est besoin de convictions religieuses pour dénoncer, en même temps qu’une atteinte au patrimoine, un véritable outrage à leur mémoire.


Photos ajoutées en avril 2018 :

La chapelle au temps de sa splendeur

Les vestiges en février 2011
Houville, regret

Houville, regret

Regret pour l’église de Houville-en-Vexin
Houville-en-Vexin

Regrets pour l’intérieur de son église dont l’AMSE déplore le badigeonnage intempestif au « Ripolin » blanc brillant, y compris pour des statues sans doute autrefois polychromes et qu’il sera difficile de récupérer maintenant. La municipalité actuelle s’interroge pour essayer de réparer cette atteinte au patrimoine. Il existe différentes instances (dont l’AMSE) auprès desquelles les municipalités qui souhaitent faire le toilettage de leurs églises peuvent demander conseil pour éviter de telles erreurs…

Site de l’église Saint-Nicolas du Bosc-l’Abbé

Site de l’église Saint-Nicolas du Bosc-l’Abbé

Regret pour l’église Saint-Nicolas de la commune de Caorches -Saint-Nicolas près de Bernay

L’Association des Amis de Caorches-Saint-Nicolas vient en effet de nous transmettre son bulletin dans lequel elle déplore que le site de cette église soit défiguré par l’installation récente de poteaux en ciment pour le renforcement d’une ligne électrique. L’Association espérait bien sûr que dans ce secteur la ligne serait enterrée, ou qu’au moins les poteaux seraient en bois verdi pour être moins visibles dans les emplacements forestiers. Les Amis de Caorches-Saint-Nicolas ont été placés devant le fait accompli, alors que les responsables du dossier leur avaient promis « une concertation pour ne pas défigurer le paysage ». Ils sont donc à juste titre aussi tristes pour l’environnement de leur commune qu’en colère contre « tous ceux qui ont non seulement laissé agir mais ont participé plus ou moins activement à cette œuvre d’embellissement ».

Souhaitons que la concertation qui n’a pas eu lieu au préalable puisse se dérouler maintenant pour tenter de trouver une solution à cette atteinte au patrimoine tant naturel que bâti. L’Association des Amis de Caorches-Saint-Nicolas, qui s’est longuement et courageusement battue pour la sauvegarde et la mise en valeur de son église, mérite bien cette reconnaissance.